Situé sur un plateau de Seine-Saint-Denis, le territoire de Romainville est à proximité de la ville de Paris.
Cette cité HLM Marcel Cachin à subit plusieurs rénovation et aménagements durant les dernières années pour intégrer le quartier au centre ville. Aujourd'hui le projet sur cette cité est de faire un ferme adaptée à l'architecture des bâtiments déjà existant. Elle est portée par un portique qui enveloppe le bâtiment existant. Cette ferme est un bâtiment agricole mais ressemble à une serre classique.
On accède à la ferme au rez-de-chaussée , au niveau des locaux techniques. Elle se situe face au parc et la prairie centrale et directement connectée aux équipements publics : la maison de l'enfance et la médiathèque. Il y a aussi une large entrée pour tout les matériels agricole nécessaire et le passage de la terre. Au sous sol au même niveau que les caves des habitations on trouve des salles d'eau et des local de stockage de l'eau et de la terre ainsi que le local ordures.
Au premier niveau, on y trouve les chambres froides, un local de transformation et de conditionnement, un stock de consommables ainsi qu'un local d'entretien du matériel. Au niveau supérieur, sont organisés la pouponnière, le stock de produits dangereux, la miellerie, ainsi qu'un coin repas, un bureau et un vestiaire.
L'espace dédié aux cultures est divisé en trois zones sous serres en polycarbonate, chacune sur le toit d'un bâtiment différent. Les serres sont constituées de poutres et poteaux métalliques légers. Les cultures choisies nécessitent trois environnements climatiques différents en hiver permettant de cultiver différents légumes toute l'année, sans interruption. C'est pourquoi, les trois serres sont chauffées en hiver à des températures différentes : 8° C pour la serre sur le toit du bâtiment Cb, 12° C pour la serre du bâtiment Da, et 18° C pour celle du bâtiment Db. Elles sont toutes trois reliées par des passerelles en caillebotis.
Dans les serres, les cultures sont organisées sur deux niveaux et poussent en terre dans des bacs selon la technique Courtirey. Les dimensions des bacs et leur espacement ont été calculés de manière à permettre à la lumière d'y pénétrer sans gêner la croissance des fruits et des légumes. L'espacement entre les bacs permet à l'agriculteur de se déplacer dans les allées et d'y faire passer un chariot de travail. Ponctuellement, des élargissements dans les circulations autorisent d'y faire stationner les chariots et d'y ranger le matériel de travail. Au niveau bas de la ferme, un jardin filtrant par serre est aménagé pour filtrer l'air extrait des VMC des logements au dessous.
Chaque serre dispose de deux niveaux de cultures. Le niveau supérieur est toujours accessible par l'escalier hélicoïdal et la cage d'ascenseur de l'entrée, au bout du bâtiment Da. De plus, chaque serre dispose de sa propre cage d'escalier, évitant ainsi une perte de temps lors des déplacements.
Les consommations énergétiques des serres sont optimisées grâce au choix d'une enveloppe thermique performante, de la mise en place d'écrans thermiques mobiles, d'un ordinateur central pour la gestion de l'énergie et du climat intérieur des serres, des températures de consigne différentes pour chaque serre, de la diminution des infiltrations d'air, de la récupération des eaux pluviales et d'un stockage d'eau chaude.
La réunion d'une ferme et de logements dans un même bâtiment encouragerait sans aucun doute les échanges entre ces deux programmes. Ainsi, alors que la ferme prévoit un traitement de l'air extrait des VMC, elle produit des fruits et légumes consommables directement sur place par les habitants, selon un système de vente à définir (paniers, AMAP, marché...).
Pour aller plus loin: http://www.lua-paris.com/fr/les-projets/agriculture-urbaine/item/326-une-ferme-sur-les-toits-a-romainville